Le procès concernant la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, au tribunal de Cotonou, a pris une nouvelle tournure avec des contradictions majeures autour des dates clés de l’affaire. L’audience, débutée dans la matinée, a été suspendue et reportée au 22 avril.
L’un des points de discorde réside dans les déclarations de Yvonne Nanlimè, victime du vol d’une moto en août 2010. Alors qu’elle témoignait sur cet incident, des incohérences sont apparues entre les dates qu’elle a rapportées, celles avancées par Alofa, principal accusé, et les procès-verbaux de la police.
Yvonne Nanlimè, assurée de ses souvenirs, a affirmé que le vol avait eu lieu le 9 août, une date contestée par les autres éléments du dossier.
Les échanges se sont intensifiés lorsque le procureur a révélé que des dépositions, dont celle de Yvonne Nanlimè, avaient été regroupées dans un même document.
Une pratique, selon lui, courante à l’époque dans les commissariats locaux, mais jugée problématique par la défense. L’avocat Me Zinflou a exigé la production des documents officiels relatifs au transfert d’Alofa et à son parcours judiciaire, pour lever les ambiguïtés.
Alofa, lui, persiste : le vol de la moto a eu lieu le 16 août. Ces contradictions, associées à la tension palpable dans la salle, ont poussé le président de la Cour à suspendre l’audience.
Le report au 22 avril devrait permettre de convoquer de nouveaux témoins, rassembler des pièces complémentaires et éclaircir les zones d’ombre.
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