Adopté par l’Assemblée nationale ce 5 décembre 2025, le budget béninois pour l’année prochaine, estimé à 3 551 milliards de FCFA, enregistre une hausse de 11 % par rapport à 2024. Derrière cette augmentation, un accent prononcé sur le social.
Voté à une large majorité (81 voix pour, 28 contre), ce budget témoigne de l’ambition affichée du gouvernement de Patrice Talon de réduire le taux de pauvreté à 33,8 % d’ici fin 2025. L’État consacre 41,5 % de ses ressources à des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et la lutte contre la précarité.
Une orientation saluée par les défenseurs des droits sociaux, mais également perçue comme une réponse aux attentes d’une population de plus en plus exigeante sur ces enjeux.
Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances, avait détaillé ces priorités lors des débats parlementaires en novembre. Pour lui, chaque franc engagé traduit une volonté claire qui est d’améliorer les conditions de vie des Béninois les plus vulnérables.
Parmi les mesures phares, 98,3 milliards de FCFA sont destinés à des dépenses d’atténuation et 542,4 milliards à des projets d’adaptation, notamment pour répondre aux défis climatiques et économiques. Ce volet environnemental témoigne de la volonté du gouvernement de conjuguer développement économique et résilience face aux crises globales.
L’entrée en vigueur de ce budget, prévue pour janvier 2025, mettra à l’épreuve la capacité du gouvernement à traduire ses priorités en actions concrètes.
Le budget 2025 incarne donc un pari audacieux : réformer en profondeur tout en répondant aux aspirations sociales pressantes.
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