Kadjogbé Tchokpon, d’origine béninoise, est candidate aux élections communales belges sur la liste du Parti politique Ecolo Chastre.
Ingénieure en environnement et spécialisée dans les questions de changements climatiques, la candidate du parti Ecolo Chastre s’investit activement dans des initiatives axées sur la solidarité et l’écologie.
En effet, Kadjogbé Tchokpon est co-présidente de la locale Ecolo de Chastre. Sa vision : prendre des décisions collectives qui répondent aux besoins de sa communauté. Découvrez ci-dessous, le parcours et l’engagement politique de la candidate.
Présentez-vous à nos lecteurs
Je m’appelle Kadjogbé Tchokpon, ingénieure en environnement spécialisée dans les questions de changements climatiques. J’ai également un certificat en communication, une Licence en didactique anglaise et un master de spécialisation sur les questions de genre entres autres. Je consacre une partie de mon temps à la médiation culturelle et je donne des formations ou des conférences quand l’occasion se présente. Je suis installée en Belgique depuis un peu moins d’une quinzaine d’années.
Je m’investis activement dans des initiatives axées sur la solidarité et l’écologie etc…… En tant que co-présidente de la locale Ecolo de ma ville avec mes deux homologues, nous travaillons main à main pour prendre des décisions collectives qui répondent aux besoins de notre communauté.
1. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a poussée à vous présenter aux élections communales avec le Parti Ecolo ? Quel lien avez-vous avec le Bénin qui influence votre démarche ?
Je me suis présentée aux élections communales pour le Parti Ecolo Chastre car je crois profondément en l’importance de l’écologie politique, de l’engagement citoyen, mais aussi de l’inclusivité. Mon lien avec le Bénin réside dans mon héritage culturel, ainsi que dans mes valeurs d’entraide et de solidarité, qui ont façonné ma vision du vivre-ensemble. Ces valeurs sont au cœur de mon engagement politique, ici en Belgique et, pourquoi pas, au Bénin.
Par ailleurs, je souhaite mettre un accent particulier sur les interactions entre les jeunes et les séniors. Ces deux groupes, qui sont souvent mis à part dans les discussions politiques, méritent une attention particulière. Il est crucial de créer des ponts entre eux, que ce soit à travers des projets intergénérationnels ou des initiatives communautaires favorisant l’échange et la solidarité.
2. Quels sont les principaux objectifs que vous souhaitez atteindre si vous êtes élue dans ta commune, et comment comptez-vous utiliser votre expérience pour contribuer au développement du Bénin à l’avenir ?
Dans ma communue, mes objectifs principaux incluent la promotion d’une écologie de proximité, l’amélioration des infrastructures pour une commune plus résiliente face aux défis climatiques, et la création d’un tissu social inclusif. Mon expérience en Belgique, notamment dans l’insertion socio-professionnelle et l’engagement citoyen, me permettra de contribuer à des initiatives similaires au Bénin, en favorisant un développement durable et équitable.
3. Comment vous envisagez intégrer les valeurs écologiques dans les politiques locales à Chastre, et quel impact espèrez-vous que cela aura sur la communauté ?
Je compte intégrer les valeurs écologiques en promouvant des pratiques durables à travers l’amélioration de la gestion des déchets, la préservation des espaces verts, et l’encouragement des énergies renouvelables. L’impact que j’espère est une commune plus résiliente, avec une meilleure qualité de vie pour tous les citoyens, où la nature et les besoins humains cohabitent harmonieusement.
4. En tant que candidate d’origine béninoise, quelles sont les difficultés spécifiques que vous avez rencontrées en politique en Belgique, et comment ces défis pourraient-ils impacter un éventuel engagement politique au Bénin ?
(Sourire), je ne crois pas en avoir déjà parlé . Les défis en politique en Belgique incluent la représentation des personnes issues de la diversité, les stéréotypes, les obstacles institutionnels, ainsi que la question cruciale de la représentation des femmes en politique (un enjeu qui me touche particulièrement), que ce soit en Belgique ou au Bénin. Ces expériences m’ont appris la résilience et m’encouragent à mettre en place des initiatives visant à renforcer la participation des femmes et des jeunes dans la sphère politique.
5. Quels sont vos projets pour maintenir un lien fort avec la diaspora béninoise et comment pensez-vous pouvoir contribuer à la visibilité et au soutien des Béninois à l’étranger ?
Je souhaite créer des plateformes d’échange et de soutien pour la diaspora béninoise, en valorisant les talents de notre communauté et en favorisant des collaborations entre la diaspora et les acteurs locaux au Bénin. Avec l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile venant de notre pays, il est essentiel de déconstruire certaines visions idéalisées de l’Occident. Beaucoup de nos compatriotes arrivent ici avec des attentes irréalistes et découvrent, souvent trop tard, les défis cachés de la vie en Europe. En tant que membres de la diaspora, nous avons la responsabilité d’éclairer ces réalités pour préparer au mieux ceux qui souhaitent tenter l’aventure. Je souhaite également soutenir des initiatives de jumelage entre localités béninoises et villes belges, créant ainsi des partenariats bénéfiques pour les deux parties. Mon objectif est d’accroître la visibilité des Béninois à l’étranger tout en les aidant à s’intégrer et à se développer pleinement.
6. Quelle est votre vision pour l’avenir des relations entre la Belgique et le Bénin, et comment votre rôle politique pourrait-il influencer cette dynamique ?
Ma vision est celle d’une relation plus étroite et coopérative entre la Belgique et le Bénin, basée sur des échanges culturels, économiques, environnementaux etc….. Mon rôle politique à Chastre pourrait servir de pont pour promouvoir des initiatives conjointes, notamment dans le domaine de la Culture, du développement durable, l’éducation, de l’entrepreneuriat etc…..
7. Quels défis écologiques spécifiques rencontre votre commune, et quelles solutions innovantes proposez-vous pour y faire face ?
Ma commune fait face à des défis tels que les inondations et la gestion des espaces verts. Je propose des solutions comme la mise en place de systèmes de gestion des eaux plus performants, la protection des zones naturelles et l’encouragement des pratiques agricoles durables pour préserver notre environnement et un meilleur soutien aux agriculteurs.
8. Comment préparez-vous votre retour ou votre engagement au Bénin après les élections, et quel rôle pensez-vous jouer dans le développement politique et économique du Bénin ?
Je ne m’avancerai pas encore sur une question de retour. Néanmoins, je renforce mes compétences ici en Belgique tout en maintenant des liens étroits avec mon pays d’origine, le Bénin. Mon rôle au Bénin pourrait-être celui d’une facilitatrice, apportant des idées innovantes pour le développement local dans divers domaines.
Et comme le signifie mon prénom, Kadjogbé, « restons ensemble » et « l’union fait la force », je souhaiterais favoriser une coopération fructueuse entre ma commune, mon pays d’accueil, la Belgique, et mon pays d’origine le Bénin.
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