La session criminelle sur la disparition d’Urbain Pierre Dangnivo, fonctionnaire béninois disparu en 2010, se poursuit ce mercredi 12 mars 2025 au tribunal de première instance de Cotonou.
La veille, Codjo Alofa, principal accusé, a affirmé à la barre que ses aveux antérieurs lui avaient été extorqués sous la pression de promesses financières et d’une libération rapide.
Il a accusé plusieurs personnalités, dont le commissaire Aledji, de l’avoir manipulé pour endosser la responsabilité de la disparition. Son coaccusé, Donatien Amoussou, a également rejeté toute implication, déclarant avoir été victime d’un complot visant à le faire passer pour complice.
Le colonel Enock Laourou, ancien agent des renseignements, a été appelé à témoigner sur l’arrestation d’Alofa après une tentative présumée d’évasion en 2012.
Il a décrit les circonstances de cette arrestation et le rôle des services de renseignement. Alofa a contesté cette version, affirmant avoir été extirpé de la prison par des hommes encagoulés avant de se rendre volontairement à la police togolaise.
Dans l’après-midi, un expert en génétique, Guillaume Monique, a présenté les résultats des tests ADN sur une dépouille exhumée à Womey. Il a confirmé avec une probabilité de 99,99 % que le corps est celui d’Urbain Pierre Dangnivo, renforçant les conclusions des premières analyses réalisées en 2010.
Ces résultats viennent étayer la thèse selon laquelle le fonctionnaire disparu a bien été retrouvé, malgré les zones d’ombre persistantes sur les circonstances de sa mort.
La Cour prévoit d’entendre d’autres témoins et experts dans les prochains jours afin d’éclaircir les responsabilités et les motivations autour de cette affaire, qui suscite encore de nombreuses interrogations.
Laisser un commentaire