Dimanche 9 février 2025 restera gravé dans la mémoire de Fadila, une jeune fille de 16 ans, déscolarisée et aidant sa mère dans la vente de dèguè, un yaourt au mil. Ce jour-là, alors qu’elle travaillait près de la caserne des sapeurs-pompiers à Akpakpa Sodjéatimè, dans le 4e arrondissement de Cotonou, elle aurait été victime d’un viol.
Selon son témoignage recueilli par Banouto, un sapeur-pompier l’aurait appelée pour passer une commande. Après avoir insisté pour qu’elle entre dans la cour de la caserne, il l’aurait attirée dans une salle sous prétexte d’acheter pour ses collègues.
Une fois à l’intérieur, le soldat du feu aurait tenté de la contraindre à un rapport sexuel. « Il m’a tirée sur un lit et bloqué la sortie », raconte la victime. Après avoir été agressée, Fadila a regagné son domicile, ensanglantée et visiblement traumatisée.
Ses proches, horrifiés par son état, l’ont conduite à l’hôpital avec l’aide des sapeurs-pompiers. Les médecins ont confirmé des lésions graves, évoquant une déchirure du col utérin. La mère de Fadila, d’origine togolaise, se dit dévastée.
Dépendant uniquement de son commerce de dèguè, elle craint pour l’avenir de sa fille, hospitalisée et en pleine détresse psychologique. « Je ne sais pas comment elle vit cela dans sa tête », confie-t-elle en larmes.
Le présumé agresseur, contacté par la presse, n’a pas répondu de manière claire. Il a invoqué son devoir de réserve avant de couper tout contact avec les journalistes.
Pour l’heure, une enquête s’impose afin d’établir les responsabilités et rendre justice à Fadila, dont la vie a basculé en quelques instants.
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