Condamné à 30 ans de prison par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Blaise Salanon brise le silence. L’homme clame son innocence dans une lettre adressée au président Patrice Talon dans laquelle il qualifie son procès d’« inique » et appelle à une révision.
Depuis son arrestation le 11 octobre 2019, Blaise Salanon a été jugé coupable de détournement de fonds publics. Il a écopé d’une lourde amende d’un milliard de francs CFA, de l’obligation solidaire de rembourser sept milliards, ainsi que la confiscation de tous ses biens.
Pourtant, il affirme avec force : « Je n’ai jamais été un agent de la DGID ni un fonctionnaire de l’État. »
Blaise Salanon appuie sa défense sur un rapport d’expertise judiciaire datant de novembre 2021. Ce document, selon lui, dévoile des irrégularités financières majeures entre 2016 et 2019 au sein de la DGID. Il accuse le système judiciaire d’avoir occulté ce rapport, privant ainsi ses avocats de moyens cruciaux pour sa défense.
Dans un plaidoyer poignant, il dénonce une instrumentalisation de la lutte contre la corruption, estimant que celle-ci est devenue un outil aux mains d’« opportunistes sans scrupules ». Salanon alerte sur une dérive qui, à ses yeux, fragilise les fondements de l’État de droit au Bénin.
Désespéré, il en appelle au président Patrice Talon, espérant une intervention salvatrice : « Je vous implore de tendre la main à un homme brisé par une injustice suicidaire. »
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