Au Bénin, le chef de l’arrondissement de Zoukon, commune de Djidja, et son collaborateur comparaissent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour des faits présumés de cybercriminalité.
Placés en détention provisoire depuis juillet 2024, ils ont vu leur dossier à nouveau renvoyé au 3 décembre 2024.
Selon les éléments de l’enquête, des données cybercriminelles remontant à 2019 ont été retrouvées dans le téléphone du chef d’arrondissement lors d’une perquisition menée par le Centre national d’investigations numériques (CNIN).
Accusé de s’être fait passer pour un notaire en ligne pour escroquer des victimes, l’élu clame son innocence. Il affirme avoir acheté ce téléphone sur le marché noir en 2020 et ne plus l’utiliser depuis plusieurs années. « Je l’ai moi-même remis à la police », a-t-il déclaré, tout en précisant que ses activités financières, notamment la gestion de deux buvettes à Bohicon, sont financées par des prêts contractés auprès de banques.
Son collaborateur, également mis en cause, est accusé de s’être présenté sur internet comme une vieille femme souffrant de cancer, cherchant à distribuer une fortune fictive. Interrogé sur les données retrouvées dans son téléphone, il a nié toute implication, expliquant avoir acheté l’appareil huit mois plus tôt auprès d’un client.
Malgré les lourdes accusations, les deux prévenus rejettent en bloc les charges portées contre eux. Les débats reprendront le 3 décembre, sous l’œil attentif du parquet spécial et des observateurs.
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