Le jeune activiste politique béninois, Hosée Houngnibo, a comparu ce jeudi 24 octobre 2024 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) au Bénin.
Ce dernier est accusé de « harcèlement par le biais d’un système de communication et incitation à la rébellion » pour avoir publié des messages sur les réseaux sociaux considérés comme injurieux envers le président Patrice Talon.
En effet Hosée Houngnibo avait notamment déclaré dans ses messages : « Nul n’est fort pour être toujours le plus fort. Tout se paie ici bas » et critiqué la liberté d’expression sous le régime actuel.
Cette déclaration faisait suite à l’arrestation de l’homme d’affaires Olivier Boko, pour qui il suscite la candidature pour la présidentielle de 2026.
Lors de son audition, il a tenté de justifier ses propos, expliquant qu’ils s’inscrivaient dans des débats au sein de groupes de discussion et qu’il n’avait aucune intention d’injurier le chef de l’État. Il a demandé pardon à Patrice Talon et sollicité la clémence de la justice.
Interrogé par le juge et le représentant du ministère public, Hosée Houngnibo a déclaré avoir pris conscience de la gravité de ses actes et s’être présenté devant la Cour avec cette prise de conscience.
Son avocat, maître François Kèkè, a également plaidé en faveur de son client, insistant sur le fait que le jeune homme ne s’adressait pas directement au chef de l’État dans ses messages.
Le ministère public a demandé une remise en cause de la procédure, requête acceptée par la Cour, qui a renvoyé le dossier au 28 novembre 2024.
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