Au Bénin, les conditions carcérales sont des moins reluisantes. C’est ce que dénonce l’organisation internationale de défense des droits humains, Amnesty International, dans son rapport sur les prisons et maisons d’arrêt du pays.
Selon le rapport intitulé « Bénin, des détenu.e.s enfermés dans des cellules surpeuplées et sales par de fortes chaleurs se voient refuser des soins de santé », 46 détenus sont passés de vie à trépas de janvier à juillet 2024.
L’enquête qui a permis l’énonciation de ce chiffre a été réalisée dans 11 prisons du pays au cours de la période du 19 juin au 21 juillet 2023. Elle a été conduite par une mission de la délégation d’Amnesty International dépêchée pour la circonstance au Bénin.
D’après le rapport, plusieurs facteurs expliquent le taux de décès enregistré sur la période. Il s’agit du manque de personnel médical dans les prisons civiles et les maisons d’arrêt du Bénin et du surpeuplement carcéral.
« Aucune des prisons visitées ne dispose de médecins d’État en permanence. Les infirmeries, gérées par deux ou trois infirmiers ou infirmières, sont assistées deux fois par semaine par des médecins déployés par l’ONG Bénin Excellence », indique le rapport.
À titre illustratif, l’infirmerie de Natitingou prend en charge entre 400 et 600 détenus par mois. Les prisons de Missérété, Parakou et Abomey comptent respectivement trois infirmières pour 3 742 détenus, trois infirmiers pour 1 491 détenus et deux infirmiers pour 2 468 détenus.
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