À Cotonou, du 1er au 5 juillet, se déroule un atelier crucial pour la composante Bénin du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger. L’objectif est de réviser la trajectoire du projet, confronté à des retards significatifs à un an et demi de sa clôture. Malgré des ambitions élevées, la composante béninoise du Pidacc-Bn peine à atteindre ses objectifs.
La Banque mondiale finance principalement l’extension de la digue de protection à Malanville, cruciale pour prévenir les inondations récurrentes et aménager un périmètre irrigué de plus de 4 000 hectares. Zounoubaté N’zombié, représentant de la Banque africaine de développement (BAD), assure que la BAD alignera ses priorités sur celles définies lors de cet atelier pour soutenir pleinement le programme. Initié par l’Autorité du bassin du Niger (ABN), le Pidacc-Bn 2019-2025 cible la réduction de l’ensablement du fleuve Niger et la protection des infrastructures hydrauliques et zones humides du bassin.
Ce programme de 9,533 milliards F CFA comprend neuf projets nationaux et un projet régional, gérés par l’ABN et pilotés par la direction générale de l’Eau (DGE) dans treize communes béninoises. Pour pallier les difficultés rencontrées , un atelier de cinq jours a débuté ce 1er juillet à Cotonou. Il fait suite à une précédente revue en février dernier, visant à évaluer les ajustements nécessaires suite aux défis rencontrés dans la mise en œuvre du projet. Emmanuel Agnidé Lawin, directeur de cabinet du ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines, souligne l’importance de ce bilan pour ajuster les stratégies opérationnelles face aux performances actuelles du programme, des activités prévues et des ressources disponibles.
Les participants sont invités à identifier les facteurs, internes et externes, ayant impacté les performances physiques et financières du projet. Adamou B. Worou Wara, coordonnateur du projet, espère que les recommandations issues de cet atelier permettront d’accélérer la mise en œuvre des actions restantes.
Serge Dossou-Yovo, directeur général du Financement du Développement au ministère de l’Economie et des Finances, pointe du doigt des retards dus à des études non finalisées avant le lancement du programme, ainsi qu’à des problèmes de coordination régionale. Jean Huchon, représentant de la Délégation de l’Union européenne, reconnaît les défis sécuritaires qui compliquent le déroulement du projet, tout en réaffirmant l’engagement de l’UE à soutenir sa réussite. Il plaide pour une collaboration accrue des partenaires pour renforcer l’intégration régionale et la résilience des écosystèmes locaux.
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