Accueil Economie Bénin: la politique de redistribution des fruits de la croissance économique et de la bonne gestion des finances se poursuit
Economie

Bénin: la politique de redistribution des fruits de la croissance économique et de la bonne gestion des finances se poursuit

Plusieurs mesures « hautement sociales » ont visé l’amélioration des conditions de vie des agents de l’État et des travailleurs en général. Elles témoignent de la volonté du gouvernement béninois de redistribuer les fruits de la croissance économique et de promouvoir une gestion financière responsable.

Hausse générale des salaires dans la fonction publique

Tout le monde a été concerné, le gouvernement a relevé le point d’indice et procédé à des échelles d’augmentation par métiers. Les petits salaires ont obtenu les hausses les plus conséquentes. Ainsi, le chauffeur de l’administration bénéficie en début de carrière d’une hausse de 66%, la sage-femme d’une revalorisation de 51 à 29% de son revenu actuel, le médecin entre 11 et 10%, l’instituteur entre 34 et 12 %. Les policiers, les militaires, les enseignants, les retraités en profitent aussi. Les augmentations intervenues ont été de 66% à 3% pour renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs béninois.

La mesure de revalorisation des revenus des agents de l’État, à travers l’augmentation de l’indice de traitement et l’allocation d’un sursalaire, représente un coût financier annuel conséquent de plus de 60 milliards de FCFA au budget de l’état.

Augmentation du Smig de 30%

La dernière augmentation du Smig au Bénin remontait à avril 2014. Le salaire minimum qui était de 31 625 F CFA (50 dollars) est passé à 40 000 F CFA (64 dollars).

La décision annoncée mercredi 7 décembre 2022 au terme du conseil des ministres, a  consacré  l’augmentation le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 30%, passant de 40 000 FCFA à 52 000 FCFA. Cette mesure profite à tous les travailleurs du secteur privé ainsi qu’à ceux du secteur public.

Il n’y a pourtant pas eu besoin de grève pour obtenir ces augmentations. Elles ont abouti après des promesses du président Talon à la fin 2021 et des négociations entre syndicats, patronat et gouvernement. Le Chef de l’Etat les avait justement rencontré à la veille de cette décision avec plusieurs de ses ministres dont les Ministres d’Etat Romuald Wadagni, et Abdoulaye Bio Tchané.

Revalorisation salariale et sursalaire des agents des collectivités territoriales

Les agents des collectivités locales ne sont pas en reste, ils bénéficient rétroactivement d’une hausse de salaire selon les mêmes modalités que les fonctionnaires. Dans une note circulaire conjointement signée par le ministre d’Etat chargé des Finances et le ministre de la Décentralisation, le gouvernement béninois a autorisé l’application des décrets de revalorisation salariale au profit des agents des collectivités territoriales décentralisées. Selon cette note des ministres Romuald Wadagni des Finances et Raphaël Akotegnon de la Décentralisation, « l’application de la hausse uniforme du point indiciaire de 3% pour les agents territoriaux » doit prendre effet  « pour compter du 1er décembre 2022 » .

Le Graal, pour les Aspirants au Métier d’Enseignement (AME)

« Aucun aspirant déployé l’année dernière et figurant dans la base de données ne sera laissé sur le carreau » avait déclaré le President Patrice Talon en octobre 2020 lors de sa séance d’échanges  avec une délégation de responsables syndicaux et de représentants des enseignants aspirants regroupés au sein de la FéNACEPIB.
C’est désormais chose faite! Plus de 30.000 enseignants du primaire et du secondaire, regroupés sous la catégorie des AME, ils viennent également d’obtenir des avantages significatifs: 175 d’entre eux qui avaient été suspendus en 2022 pour incitation à la grève ont été réintégrés, la rémunération des aspirants a été portée de 11 à 12 mois par an, le bénéfice de l’assurance maladie similaire à celle des fonctionnaires de l’État, le droit aux congés de maternité pour tous les aspirants de sexe féminin, la prime d’engagement  service d’intérêt national de 20 000 FCFA à partir de ce mois de mars se rajoutant à leur rémunération mensuelle, la gratuité des frais de scolarité pour leurs enfants. L’ensemble de ces nouvelles mesures représentent un concours financier au budget général de l’Etat de plus de dix milliards de francs CFA. Même s’il reste le reversement promis par le gouvernement, les AME qui avaient rencontré à leur demande la semaine dernière le Ministre d’Etat Wadagni pour faire un plaidoyer sont plutôt assez satisfaite  de son implication qui a aussi favorisé ces premières mesures.

La mise en oeuvre de ses mesures sociales démontre la volonté du gouvernement  béninois de soutenir les travailleurs, d’améliorer leur pouvoir d’achat et promouvoir le bien-être social. Elles s’inscrivent aussi dans la continuité des actions mises en place depuis 2016 de manière cohérente et coordonnée, pour favoriser des réformes efficaces et durables dans divers domaines, afin de contribuer à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté, à renforcer la gouvernance et à promouvoir le développement durable.

 

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie

Secteur halieutique : un ambitieux projet de production annuelle de 20 000 tonnes de poissons en cours de réalisation

Le Bénin se prépare à une avancée significative dans le secteur halieutique....

Entrepreneuriat féminin au Bénin : la CCI Bénin présente une approche novatrice pour l’autonomisation des femmes

La Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCI Bénin) a dévoilé...